Comment renforcer le système immunitaire des enfants ?

Depuis une certaine pandémie, une tendance structurelle a émergée dans la population : la quête du renforcement des systèmes immunitaires des adultes mais aussi la défense de nos enfants, en maintenant des niveaux adéquats de vitamines A, B, C et D ; de fer ; cuivre ; sélénium…
Le défi se poursuit d’autant plus que la rentrée scolaire est passée et que les mois les plus froids de l’année vont bientôt arriver : comment améliorer l’immunité des enfants pendant la pandémie ?

Prévention + protection 

Depuis quelques semaines, l’incidence du COVID-19 suggère un retour qui coïncide avec la période de rentrée scolaire. Le virus SARS-COV-2 rejoint ainsi les virus récurrents en septembre : rhume, grippe et autres virus respiratoires.

Comment le coronavirus affecte-t-il le système immunitaire des enfants ?

Selon la dernière étude de l’hôpital Sant Joan de Déu de Barcelone, le taux d’infection chez les enfants est jusqu’à six fois inférieur à celui de la population générale et ils présentent des symptômes plus légers que les personnes âgées.

Cependant, cette étude a également révélé que les enfants sont infectés de la même manière que les adultes s’ils sont exposés à la source de l’infection. Le virus n’est pas particulièrement virulent chez les enfants, mais des mesures de prévention et de protection sont essentielles pour minimiser l’infection. En outre, renforcer le système immunitaire des enfants les aidera à lutter contre toute infection par d’autres virus et bactéries.

Publié : 15/09/2020 (revue 8/09/2023)
Auteur : Hifas da Terra
Edition : contact@hifasdaterra.fr

comment les proteger

Source: Association espagnole de pédiatrie

Le système immunitaire des enfants

Jusqu’à 6 ans, l’immunité a un degré élevé d’imprévisibilité. Les causes possibles pourraient inclure l’immaturité des défenses et des systèmes de désintoxication et des déficits nutritionnels potentiellement plus prononcés en présence de virus, de bactéries ou d’autres agents pathogènes.

Un enfant n’est pas un « petit adulte »

Le Dr Begara, pédiatre intégrateur, explique que durant les premières années de vie, « les défenses sont très pauvres et sont insuffisamment régulées ». Il ajoute que les barrières épithéliales ne sont pas encore formées, la quantité de mucus généré est insuffisante et les cils, responsables de l’extraction des microbes des voies respiratoires, ne se déplacent pas comme à l’âge adulte. Un microbiote immature et de faibles taux d’acide chlorhydrique complètent les caractéristiques décrites par le pédiatre, qui mettent en évidence qu’il ne s’agit pas de « petits adultes » et que leur réponse à la pathologie est différente.

Comment favoriser la réponse immunitaire : nutriments et composés fonctionnels

L’équilibre biologique exige le maintien de niveaux adéquats de protection et d’immunité. Comment ? Rappelons-nous que le corps possède une mémoire immunologique, ce qui signifie qu’il tire un enseignement de chaque attaque pour pouvoir se défendre lorsqu’elles réapparaissent.

Pour éviter la détérioration du système immunitaire, les professionnels de santé recommandent d’éviter l’utilisation inutile d’antibiotiques, liée à une augmentation des maladies auto-immunes.

Le manque de sommeil, ou de vitamine D, ainsi qu’une alimentation pauvre en prébiotiques et probiotiques peuvent limiter la résistance physique, le développement cognitif et affecter la diversité du microbiote intestinal.

Immunomodulateurs

Un immunomodulateur est une substance capable de modifier la réponse immunitaire de l’organisme. Selon le dictionnaire de la Clinique de l’Université de Navarre (CUN), ces substances “augmentent ou diminuent la capacité de produire des anticorps”, ce qui signifie qu’elles peuvent soutenir les mécanismes de défense de l’organisme dans diverses situations.

Les bêta-glucanes présents dans certains aliments comme les céréales tels que l’avoine, et les champignons tels que le Reishi, se sont avérés capables de stimuler les cellules immunitaires comme les lymphocytes B et T, et les cellules NK (tueuses naturelles), qui sont responsables de la régulation de la réponse immunitaire.

Prébiotiques et probiotiques pour équilibrer le microbiote

Le risque d’infection grave par la COVID-19 est plus fréquent dans les cas d’hypertension, de diabète et d’obésité. Ces facteurs de risque ont été liés non seulement à de mauvaises habitudes alimentaires, mais aussi à des déséquilibres du microbiote intestinal.
 
Certaines études établissent un lien de cause à effet entre la dysbiose intestinale, le diabète et l’obésité.
 
En outre, on énonce l’hypothèse que la tempête de cytokines présente dans les cas graves de COVID, qui provoque une inflammation généralisée et des dommages tissulaires, pourrait être liée à la réponse qui commence dans le tractus intestinal.

Rester vigilant : comment reconnaître «l’ennemi» ?

Les symptômes les plus courants de la COVID-19 sont la fièvre, la toux (pas d’éternuements), la sensation de suffocation, la perte du goût et de l’odorat, ainsi que d’autres symptômes associés à la grippe tels que la faiblesse, les douleurs musculaires, les maux de tête. La prévalence de la grippe dans les épidémies saisonnières complique encore la détection des infections au coronavirus.

Une étude récemment publiée dans « The Journal of Rhinology » a mis en évidence certaines différences entre le rhume, la grippe et la COVID-19 :

  • Les patients atteints de coronavirus sont incapables de détecter les goûts amer ou sucré.
  • Les patients atteints de coronavirus perdent leur odorat mais n’ont généralement pas le nez qui coule ou qui est bouché.

En résumé…

La situation actuelle implique un changement biologique pour les plus petits de retour à l’école. Le maintien d’une alimentation adaptée garantissant des niveaux nutritionnels adéquats ainsi que la promotion d’habitudes de vie saines peuvent contribuer à améliorer l’immunité des enfants, et ceci sans oublier les mesures de prévention et de protection.